Lindernie fausse gratiole
Lindernie fausse gratiole

Nom scientifiqueLindernia dubia (L.) Pennell

Nom communLindernie fausse gratiole

FamilleLinderniacées

Introduction & Répartition géographique

Origine et taxonomie

Originaire d’Amérique du Nord, Lindernia dubia aurait été introduite au milieu du XIXe siècle (Coste, 1906) par des navires de commerce (Fournier, 1940). Les berges de la Loire seraient le foyer originel d’introduction et de diffusion de l’espèce en France et en Europe (Molinier, 1991).

Elle s’est rapidement naturalisée dans les bassins de la Loire, de l’Allier, de la Gironde. On la trouve également dans de nombreuses autres régions : Camargue, région lyonnaise, Vaucluse, Est de la France… En Europe, sa répartition est assez vaste : Italie, Espagne, Portugal, Belgique, Roumanie, République tchèque (CBNFC, 2009).
Elle est également présente aux Pays Bas où elle se propage depuis quelques années (Simons, 2017) ainsi qu’en Slovaquie (Hrivnak, 2016) et en Pologne (Drobnik, 2004).

D’abord dénommée Gratiola dubia par Linné en 1753, elle est reclassée dans le genre Lindernia en 1935 par le botaniste Pennell.

Lindernia dubia est une plante annuelle (thérophyte) aquatique haute de 5 à 25 cm, à tiges quadrangulaires couchées plus ou moins dressées.

Répartition géographique

En France, l’espèce est présente essentiellement dans le Centre, les Pays de la Loire et le Sud-Ouest. Elle est présente dans des milieux humides où ponctuellement elle menace certaines espèces indigènes pionnières. Elle est également présente dans les parcelles de riz cultivées en Camargue.

Variétés, cultivars et hybrides

Il existe deux sous-espèces en France, Lindernia dubia subsp major et Lindernia dubia subsp dubia, cependant de récentes études scientifiques faites par Berger et Elisens en 2005 ont montré que les subdivisions intraspécifiques de Lindernia dubia proposées ne seraient pas valables (FCBN, n.d). Il n’y aura pas de distinguo entre les deux sous-espèces.

Biologie et Ecologie

Reproduction sexuée

Lindernia dubia fleurit de juin à octobre. La pollinisation est assurée par les insectes (entomogamie). Les graines sont dispersées essentiellement par les voies d’eau, mais peuvent être transportées par les animaux par le biais de la vase humide qui peut adhérer à leurs pattes ou pelages (FCBN, n.d).

Les fruits sont des capsules ovoïdes qui restent entourées par le calice persistant. Elles s’ouvrent par deux valves et libèrent alors de nombreuses graines jaunâtres (CBNFC, 2009).

Reproduction végétative

Lindernia dubia pourrait se multiplier par voie végétative grâce à la présence de turions qui partent du collet et descendent dans la vase. Cela pourrait permettre à la plante de survivre d’une année à l’autre dans la vase et le développement de nouveaux individus (Préaubert, 1884 ; FCBN, n.d).

Propagation par l’homme

Les activités humaines en bord de voies d’eau peuvent contribuer à la dissémination de l’espèce.

Écologie et exigences environnementales

Lindernia dubia pousse sur des vases exondées et des sables limoneux humides mis à nu par exondation estivale, en bords de cours d’eau, d’étangs, de lacs, de mares, de sablières, de fossés… (FCBN, n.d).

Impacts négatifs

Impacts sur la santé humaine

  • Non documenté.

Impacts économiques

  • Présente dans les cultures de riz comme adventice dans le sud de la France, Lindernia dubia entraîne des coûts de gestion. Elle serait présente dans un tiers des parcelles cultivées en Camargue (FCBN, n.d). Elle est toutefois cantonnée aux bordures des champs et ne concurrence au final que très peu la culture (Fried, 2012).

Impacts sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes

  • Impacts sur les espèces autochtones
    Compétition directe : Lindernia dubia concurrence de nombreuses espèces pionnières indigènes telles que Limosella aquatica ou Cyperus michelianus. Elle concurrence fortement Lindernia palustris espèce indigène protégée au niveau national et citée à l’annexe IV de la directive Habitats et dans la Convention de Berne, qui occupe la même niche écologique (Morel, 2010).
    Transmission d’agents pathogènes : Non documenté.
    Erosion de la diversité génétique : Non documenté.

  • Impacts sur le fonctionnement des écosystèmes
    Modification du milieu : Non documenté.
    Modification des flux de ressources : Non documenté.
    Modification de la trajectoire d’évolution de l’écosystème : Non documenté.
Aspects positifs

Intérêts environnementaux

  • Non documenté.

Intérêts économiques

  • Non documenté.

Intérêts social, culturel, patrimonial

  • Non documenté.
Aller plus loin

Prévention du potentiel invasif de la plante

Il s’agit de méthodes de prévention préconisées avant que la plante ne se retrouve en dehors des zones de production ou d’utilisation. La substitution par d’autres végétaux n’est pas considérée.

Méthodes de prévention connues

  • Non documenté.

Régulation de la plante dans les territoires voisins

  • En France, L. dubia est listée sur la liste des invasives avérées en région Centre et Pays de la Loire (Vahrameev, 2014 ; Dortel, 2013), la liste des invasives potentielles en Bretagne (Quéré, 2011) et la liste d’alerte en région PACA (Invmed, 2017).

 

Liens vers des sites d'informations référençant des travaux scientifiques :


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