Paspale à deux épis
Paspale à deux épis

Nom scientifiquePaspalum distichum L.

Nom communPaspale à deux épis

FamillePoacées

Introduction & Répartition géographique

Introduction

 

La zone d'origine de la plante est incertaine, probablement située dans les zones tropicales d'Amérique du Sud ou d'Afrique. Elle aurait pu être introduite en Europe via des navires venus d'Amérique du Nord.

La plante a été semée au jardin botanique de Bordeaux en 1802 et rapidement observée dans la nature à proximité. Son extension se fait rapidement dans le sud-ouest le long des berges des rivières, des fleuves, dans les prairies, les marais salants et les accotements routiers. Elle colonise ensuite la côte méditerranéenne : elle est observée en 1868 à Montpellier, en 1928 en Corse et en 1949 en Camargue où elle aurait été introduite avec des semences de rizières venues d'Espagne. Elle a également progressé vers le nord, le long de la côte Atlantique : Charente, Vendée, Loire-Atlantique, Bretagne.

Répartition géographique

La plante est présente dans de nombreuses régions du monde : Etats-Unis, Amérique Centrale et du Sud, Afrique du Nord et du Sud, Asie mineure, Asie du Sud-Est, Océanie et dans les pays du sud de l'Europe : France, Espagne, Portugal, Italie, Croatie, Grèce.... En France, elle se répartit sur l'ensemble d'une large bande côtière, de la Bretagne à la Méditerranée.

Biologie et écologie

Reproduction sexuée

Les fleurs estivales fournissent une grande quantité de graines qui sont disséminées par le vent (anémochorie), l'eau (hydrochorie), les animaux (zoochorie) via leur pelage ou la consommation par les oiseaux, ou encore par certaines activités agricoles. Les plantules peuvent avoir du mal à s'imposer dans des milieux où la végétation est déjà bien développée (dans les rizières par exemple).

Reproduction asexuée

La plante présente un taux de reproduction végétative élevé, par l'intermédiaire de ses longs stolons dont la croissance annuelle est importante. La formation de rhizomes, plus tardive, participe également à ce mode de reproduction. Des morceaux de stolons et de rhizomes peuvent être transportés par l'eau pour donner un nouvel individu.

Milieux envahis

En Europe, la plante envahit les fossés d'irrigation, les berges des rivières et des canaux et les bordures de rizières. Elle apprécie les milieux humides à superficiellement inondés. Elle supporte mal les sécheresses prolongées mais résiste par contre bien au froid.

Impacts négatifs

Impacts sur la biodiversité locale et le fonctionnement des écosystèmes

  • Bien qu'elle soit indiquée comme concurrente de la végétation indigène, cet impact est peu décrit dans la littérature.
  • Sur la Loire, elle impacte des habitats d'intérêts communautaire et prioritaire.

Impacts économiques

  • A l'échelle mondiale, il s'agit d'une plante adventice de premier ordre pour les rizières, spécialement en Océanie et en Asie, mais aussi pour d'autres cultures telles que le thé, les bananes, les agrumes, les céréales... En Europe, elle est considérée comme un adventice de second ordre dans les rizières, d'autres espèces s'avérant encore plus problématiques.
  • En France, elle est également signalée comme adventice des gazons, de cultures de maïs et de tournesol.

Impacts sociaux et sociétaux

Aspects positifs

Plante fourragère

  • Au Japon, elle peut être semée occasionnellement après la récolte du riz.

Autres

  • La présence abondante de stolons protège les sols de l'érosion.
Aller plus loin

Liens vers des sites d'informations référençant des travaux scientifiques :

CABI | FCBN | Q-BANK | DAISIE